Je ne suis pas un de ces torturés ou un de ces enfants parfaits. Je suis juste moi. Une personne sans histoire et sans rebondissement. Ma vie est comme mon caractère. Plat et morne. Même si je crois, qu'au fond, c'est ce que j'essaie de me forcer à croire. Je ne suis pas quelqu'un de simple, je suis alambiqué. Les rares personnes qui ont sut ne pas se perdre dans les méandres tortueux de mon esprit , lors de leurs tentatives de me percer à jour, ne me parlent plus vraiment. Non pas que je suis un monstre, non. C'est juste qu'ils ont compris. Ils ont compris qu'au final, il n'y avait rien. Une seule coquille vide avec un infime et presque inexistant espoir à peine préservé. Vous êtes surement en train de vous dire... Non, je ne sais pas ce que les gens se disent à mon sujet. J'ai arrêté de chercher. Cela me faisait trop mal. J'ai trop longtemps été rejeté, mis de côté et humilié que j'ai tout bonnement arrêté d'espérer que l'Homme change. Alors je suis là, perdu. J'essaie de faire de mon mieux partout, que se soit personnel, scolaire ou d'ordre publique, sans vraiment pouvoir y arriver. Je suis ce type de personne qui persévèrent même si elles ont abandonnés. Je suis un peu ma propre négation. J'ai envie de changer, j'ai envie d'avancer. Mais j'ai peur. Je suis terrifié des autres et de leur méchanceté permanente.
Aidez moi.
Laissez moi.
Serrez moi contre vous..

Don : Faerie Spirit
Description : Le Faerie Spirit est tout simplement un don lié aux fées. Lilian n'étant qu'au stade larvaire de la maîtrise de son don, on ne connait pour l'instant que les ailes. Mais son pouvoir pourrait s'orienter vers bien d'autres choses. Après tout, certaines légendes sur les fées et leurs capacités ne seraient peut-être pas si fausses.
Maîtrise : Quasi nulle. Lilian n'arrive déjà pas à invoquer et révoquer ses ailes. Pour l'instant, il ne sait strictement rien faire à par subir les invocation intempestives de ses ailes liées à ses émotions.

Je suis né d'une famille recomposée. Ma mère a trouvé l'amour chez un veuf père de trois enfants. Trois fils. Trois êtres au comportement hautain et machiste. Le trait de caractère typique que je n'arrivais à supporte. Et déjà, à à peine dix ans, j'entrais souvent en conflit avec eux. Tous plus âgés de quelques années, ils virent en moi comme un défouloir. Faisant passer leur rage sur moi. Je n'ai jamais pleuré. En tout cas, pas pour eux. J'ai toujours su maintenir et taire mes émotions afin de ne pas leur donner cette satisfaction. Personne, ne sut ce qu'il se passait et, tant et si bien que lorsqu'une fois, j'osais essayer d'en parler, on me ria au visage en me disant que je ne me comporterais pas ainsi si de telles choses m'était arrivé.
Les années sont passées, longues, mornes et douloureuses. Mes "frères" continuèrent leurs assauts et mon corps s'habitua presque à recevoir leurs coups, ma peau s'était mise à se contractée d'elle même à n'importe quel contact. C'est à cette époque, vers mes quatorze ans que plusieurs choses étranges se développèrent. De longues marques noires se profilèrent dans mon dos, grandissant petit à petit, jours après jours. Prenant cela pour un problème de pigments de peau, je mis ce détail sous silence et continua ma vie telle qu'elle était. Quelques temps plus tard, je découvris mon homosexualité. Qui, à défaut de me rendre heureux, rendit mes frères encore plus hargneux à mon égard. C'est aussi quelques années après que je recevais une lettre que je ne pris guère au sérieux et rangea dans un tiroir de mon bureau.
Plus tard, lors de mon dix-septième anniversaire, un incident se produisit. Visiblement peu satisfait des sévices déjà effectués à mon égard, mes frères trouvèrent l'idée excellente de jeter le gâteau sur moi. Les bougies mirent le feu à mes vêtements et m'obligèrent à les enlever. M'enfuyant le plus rapidement dans ma chambre, j'eu cependant le temps de voir trois paires d'yeux fixer mon dos avec une lueur étrange. Mon instinct ne me trompa pas et, si tôt la nuit tombé, les trois démons entrèrent dans ma chambre avant d'en fermer le verrou.
Surement pour me protéger, mon esprit semble avoir occulter la douleur et les supplices qu'ils me firent subirent cette nuit là. Je ne me souviens que de la fin. Ils déchirèrent mon T-shirt et mirent mon dos à nu. Grâce au jeu de miroir qu'ils s'amusèrent à effectuer par la suite, je put enfin découvrir l'ampleur des colorations de mon dos. Tel un tatouage, quatre longues ailes semblaient s'entremêler dans mon dos, comme cherchant une place là où peu s'en trouvait. Malgré la dure ambiance qui régnait, je ne put réprimer un rire sarcastique. Moi, le jeune homme frêle et différent en tout point des autres. Celui qui était attiré par les hommes. Devait visiblement en plus se taper un tatouage d'ailes non voulut. Le cliché me brûla presque les yeux. Brûla. Brûler. C'est bien cette sensation qui arriva dans mon cerveau. Avec effroi, je vis, dans le miroir, l’aîné s'amuser à faire parcourir un briquet sur ma peau, la flamme léchant doucement mon tatouage. La douleur me paralysa l'espace d'un instant avant que je ne sente une vague d'air frais s'écraser sur mon dos. Le silence se fit tandis que je séchais mes premières larmes dans les draps. Je me souviens n'avoir pas vu tout de suite l'expression médusée de peur sur les visages si confiants, il y a quelques secondes, de mes trois frères. Je me souviens avoir hurlé de peur en voyant ses ailes accrochées à mon dos, elles qui avant n'était que sous forme de dessin. Je me souviens avoir pris la lettre et avoir couru dehors, les pieds nus et à peine habillé. Mes ailes solidement ancrées dans mon dos. Je me souviens avoir couru, avoir dormi le jour, caché dans les ombres. Je me souviens avoir volé pour subsisté. Je me souviens de la sensation d'être un monstre. Je me souviens de l'année entière qu'il me fallut pour trouver mon chemin et pour arriver enfin en Suisse. Je me souviens des pieds en sang qui ne supportèrent plus mon poids devant les portes de l'école. Je m'en souviens. Car je suis là, allongé sur le sol froid, les membres endoloris et les pieds en sang. Je me sens faible. Pour la première fois, mes ailes sont de nouveau sous leur forme originelle. Je ferme les yeux. Et dans le noir, j'ai l'impression de voir des fées.