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| We're like angels without wings. { Valdick | |
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Cassandre S. Lipovsky
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| Sujet: We're like angels without wings. { Valdick Mer 15 Jan - 13:52 | |
| Un rire clair qui s'échappe de tes lèvres. Comme une folie passagère. Puis le silence dans ta tête. Tu erres, ta bouteille de vodka à moitié vide à la main. Tu danses en avançant. Tu tangues. T'écrase contre un mur. Et ton dos à moitié nu se laisde glisser le long de la paroie. Oh que la vie est chienne. Tu n'en as rien à faire. Assise sur le sol glacé, tu frissonnes quand tes cuisses se posent par terre. Une jambe ramenée contre ta poitrine. L'autre presque tendue devant toi. Tu observes la pointe de ta chaussure que tu remues de gauche à droite. Ton vidage est ravagé. Magnifique mais ravagé. Comme si tu n'avais pas dormis depuis des nuits. Comme si ton sang n'était plus qu'alcool. On est un mercredi soir. La majorité des élèves bossaient leurs examens de MD pour le lendemain matin. Deux d'entre eux, après avoir passer la journée plongés dans les bouquins, t'avaient invité à boire un verre dans leur chambre. Faire redescendre le stress. Vous vous étiez alors retrouvés avec une bouteille de rhum que vous aviez descendue en moins d'une demie heure. Jesse râla. Baptiste se leva, cherchant au milieu de ses fringues une bouteille de vodka et du sirops de fraise. Tu allas chercher les verres à shooter dans ta chambre. Et vous voilà à moitié écrasés. Les dernières choses dont tu te ssouvienne est ce texto. Envoyé à S. "20 minute. Ta chambre. Vodka. 35 CFH." Des billets sur le côté de ton soutien gorge. Toi qui met ton téléphone sur off. Ta bouteille de vodka. Un verre de Jesse. Toi qui te casses. Et le black out. Oh, Cassandre. Tu n'as plus ta splendeur de reine. Plus que celle de l'ex junkie que tout le monde voulait dans son lit. Tu es là. Avec ta bouteille de vodka. Sans trop savoir ce qu'on a pu mettre dans ton verre. Tu devrais être chez ton mec. Tu devrais au moins lui dire que tu ne viendras pas. Mais tu as abandonné ton cellulaire dans un coin de ta chambre. Tu es simplement perdue. Alors tu rigoles. Tu te sens seize ans. Tu te sens insouciante. Tu te sens plus splendide que jamais. Tes doigts jouent sur le sol. Tes ongles claquent. Melodies dans ta tête. Tu es à l'envers. Pourtant il y a ce nouveau rythme. Un bruit lointain. Presque regulier. Ce sont des pas qui titubent. Un tempo sur lequel tu commences à te dodeliner. Une silouhette finie par se dresser devant toi. Et tu sourris. La béatitude sur les lèvres. Comme si tu pouvais être heureuse de voir un gars comme ça. Surement dans un sale état comme toi. Tu ne dis rien. Pas un mot. Tu appuies sir tes mains pour te relever. Passe tes bras derrière sa nuque comme si tu étais à deux doigts de l'embrasser. Comme si tu l'aimais. Le sol bouge autour de toi. Ça fait bien longtemps que tu ne t'étais pas sentie comme ça. Et tu te rattrapes à son col alors que tu étais prête à tomber en arrière. Tu approche tes lèvres de son visage. Soufle dans sa nuque. Murmure à ses cheveux. « On inverse les rôles, alors. » Que les choses ont changé. Votre jeu malsain avait réellement commencé dans un couloir. C'était lui, par terre. Toi dominante. Et l'an dernier il t'explosait avec son bonheur, son couple et son utopie. Que lui restait il maintenant. Vous étiez dans un jeu de pouvoir où vous vous doubliez l'un après l'autre. Tes mains descendent sur ses épaules, agrippant tes doigts trop fins dans ses vêtements. Cette histoire n'a pas de sens. Oh Nikolaï. Viens donc t'abandonner avec la belle, avec la perdue. Viens donc t'abandonner avec Cassandre. |
| | | Nikolai L. Valdick
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| Sujet: Re: We're like angels without wings. { Valdick Sam 18 Jan - 19:22 | |
| « I can't remember to forget you. » C'est sans fin, étouffant et ça finira par te tuer. Parce que tu passes ton temps à courir, tu poursuis les mêmes rêves, les mêmes idéaux, et ça en devient compulsif. Tu ne vois plus que tes illusions au loin, et tu fais tout pour les atteindre en vain. Tu t'essouffles, tu tombes, et rien n'avance. Alors forcément, tu sais bien qu'il y a la réalité, mais clairement, cette dernière te déçoit. Plus tu contemples ce que tu n'auras jamais, et plus la réalité te dégoûte. Alors tu sombres dans tes fantasmes, jusqu'à que tu ne saches presque plus ton prénom. Jusqu'à ce que tu oublies son prénom, à lui. C'est pour ça que tu te retrouves de nouveau à un énième soirée, défoncé, à bout de souffle. Tes jambes te tiennent à peine, et tes sens ont lâché l'affaire. Pris dans la frénésie, les yeux éblouis de tes vanités, tu ne remarques même plus les gens. Juste des corps lâches et animés. Tu les pousses, et tu renverses leur verre par mégarde, mais tu n'en a rien à foutre au final. Tu ne t'excuses pas, tu t'extirpes de cette masse mouvante de corps transpirants agglutinés les uns contre les autres. Demain, c'est l'examen de MD, et des gars ont organisé une soirée pour « décompresser avant les examens ». Riche idée, n'est-ce pas ? Mais toi, tu t'en fiches de la MD. Après tout, tu ne vas même plus au cours de MD, tu les sèches tous sans exception. Tout ça parce que tu refuses d'utiliser ton don. Tu ne te souviens même plus la dernière fois que ton don s'est manifesté tellement tu as pris soin de l'étouffer. Tu ne sais même pas comment tu vas faire demain. Sécher l'examen ? Ce serait sûrement la provocation de trop. Mais bon, c'est pas comme si l'administration n'allait jamais te tomber dessus en fait, alors une provocation de plus ou de moins, c'est peut être pas bien grave à ce niveau là.
Finalement, tu décides de partir. Parce que soudainement tu trouves que la musique est trop forte, et tu ne supportes plus les vibrations qui te secouent de l'intérieur. Tu traverses les quelques personnes qui te séparent de la sortie et tu dérives dans l'école, sans trop savoir où tu vas. Tu as bien pensé à rentrer, et dormir tout simplement, mais quelque chose te secoue, quelque chose ne veut pas que tu t'endormes. Comme si ça devenait vital de rester éveillé. Pourtant, il n'y a bien qu'à ce moment tu te sens bien. Que tu te sens léger et libre. Pas de drogues, pas de souvenirs, pas de combats intérieurs. C'est juste le néant, et tu aimes ça au final. Alors tu avances, au hasard, et tu t'en fiches. Tu es juste bien tout seul, et déglingué comme pas possible.
Mais c'était sans compter sur elle, bien entendu .
Tu vois sa silhouette décomposée contre le mur au loin, et ça lui donne vaguement des allures de marionnettes brisées. Tu sais qu'il te faudrait faire demi-tour, et qu'elle ne t'a sûrement pas remarqué, vue dans l'état dans lequel elle est. Tu la détestes, mais ton visage reste inexpressif, comme si ça ne te surprenait pas de la voir. Comme si c'était ta destinée de la rencontrer là maintenant, ce soir, et que tu n'avais pas le choix. En temps normal, tu l'aurais fuie, et le simple fait de la voir t'aurait donné la nausée. Mais là, c'est comme si ça ne te faisait rien. Anesthésié et engourdi, rien n'agite ton esprit, rien ne te fait réagir. Alors tu avances vers elle, tu t'approches d'elle lentement, et tu sens ton cœur se mettre de nouveau à battre.
Elle te regarde, et elle affiche un sourire béas que tu aurais bien aimé effacer par une gifle sur son visage, mais tu la trouves belle. Terriblement attirante. Un peu en slow motion, tu la vois se redresser, cette petite poupée fragile et déglinguée. Ses mains s'avancent, ses bras t'entourent, et ça te secoue. Elle est si proche de toi, et au lieu de te révulser, ça t'attire d'une certaine manière, et en même temps tu te déçois. Elle se rattrape, te tire par le col et ses lèvres te susurrent quelque chose au creux de ton cou, que tu lui tends légèrement, la tête légèrement de côté. Sale pute.
« Comme tu dis, Lipovsky. »
Sobrement, sans intonation dans la voix. Tu ne sais pas vraiment de quoi elle parle. En quoi elle est devenue meilleure que toi ? Tes mains viennent chercher son dos, et tu la regardes. En temps normal, sa remarque t'aurait mis hors de toi, mais tu n'as plus la force de batailler becs et ongles avec la jolie Lipovsky, et de toute manière, il faut savoir admettre ses défaites. Et elle a raison, les rôles se sont inversés, et c'est peut être bien fait pour ta gueule. Tu n'aurais sûrement pas dû te pavaner au bras de ton grand ténébreux dans les couloirs, et croire que votre histoire valait mieux que tout. Tu n'aurais pas dû te prendre pour un roi intouchable. Maintenant tu regrettes, et c'est pas les remarques mesquines de Lipovsky qui te mettront en colère ce soir. Ce n'est pas vraiment que tu renonces au combat qui a été initié avec elle. Mais ce soir, tu voudrais que ce soit un trêve. Tu voudrais juste un cessez-le-feu ce soir. Parce qu'au fond, tu as juste envie de chialer quand elle te dit ça. Tu sais que tu as perdu, et que tu sombres désespérément. Tu sais que c'est une cause perdue pour toi. Mais tu ne lui laisseras pas ce plaisir de te voir t'écrouler à genoux, sanglotant dans sa jupe trop courte, et implorant sa pitié. Jamais elle n'aurait le plaisir de te voir comme ça. Alors tu restes droit, de toute ta hauteur, les mains liés derrière son dos, sentant ses doigts dans tes vêtements.
Et tu la tiens contre toi un moment, quelques secondes, parce que ça te donne une nouvelle illusion. Cette illusion futile et improbable de Cassandre et toi. »
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| | | Cassandre S. Lipovsky
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| Sujet: Re: We're like angels without wings. { Valdick Dim 19 Jan - 20:02 | |
| Bien. Tu te sens terriblement bien, tenant à peine sur tes deux jambes. Tu te sens légère comme jamais. Accrochée à lui. Et sans savoir pourquoi, ça te réconforte d'entre sa voix en écho à la tienne. De sentir le mélange de sa sueur et de l'alcool. Ca te réconforte de sentir ses mains s'accrocher dans ton dos. Et tu te sens ben moins seule ce soir. Chose étrange. Parce que tu le détestes. Tu le méprises. Tu t'es même fait serment de le faire tombé. Mais grâce à lui, en cet instant précis, tu as l'impression que c'est moins vide autour de toi. Ca ne t'étais pas arrivé depuis que tu étais partie de cette famille en Italie. Où l'on t'avais reçu comme une vraie fille. Pas simplement une amie d'un enfant. Grâce à ces bras qui ont longés tes côtes, tu te sens un peu plus remplie. Parce que tu es vulnérable, fragile et brisé. Ce qui ne veut dire qu'une chose : Tu es vivante. Et dieu sait que tu as besoin de ça ces temps-ci. Parce que rien n'arrive à te faire sortir de ta léthargie. Depuis ton arrivée en Suisse tu n'as même pas un semblant de splendeur. Tu es amorphe, sans cette lueur dans les yeux, sans ce sourire au coin des lèvres. Tu étais presque translucides depuis des semaines. Dans un quotidien sans drogue ni alcool. Sans abus de sexe et de méchanceté. Tu t'étais rangée. Avec ton mec, avec ton ex. Pour te sentir importante. Mais on aurait dit que passé les deux première semaine ça n'avait fait que t'éteindre d'avantage. Et aujourd'hui était le premier soir où tu finissais à l'envers. Le premier soir où tes idées allaient, vagabondaient. Le premier soir où tu n'avais plus rien dans ta tête que tes instincts primaires. Tu souris, niaisement. Rigole presque. Comme si l'on t'avait dit je t'aime. Comme si tu étais heureuse. Épanouie. Peut-être est-ce le cas. Peut-être que tu ne te sens aussi bien que lorsque tu es dans le mal. Peut-être que tu as besoin qu'on te montre que tu es un déchet, juste histoire de te sentir obligée de prouver le contraire. Peut-être as tu simplement besoin de te créer des problèmes. Ou peut-être que tu as simplement besoin de trouver quelqu'un qui viendra te sauver. Quitte à te briser avant. Tu retires ton visage de sa nuque. Passe ta main sur tes lèvres, essuyant le plus de rouge à lèvre que tu puisses. Même si c'est de la marque et que ça ne part pas vraiment. Juste une légère trace rosées sur le revers de ta main. Tu ne veux pas être une catin. Pas ce soir. Tu as besoin d'être un peu plus toi. En dehors de tout les rôles que tu as joués, que l'on t'as donné, que tu t'es attribuée. Tu essayes de tomber en arrière, malgré ses bras qui te retiennent. Tu essayes de l’entraîner avec toi, comme d'habitude, comme toujours. Alors tu heurtes le mur, reste debout. Le fixe. Un peu ailleurs. Aucune idée de ce qui a été versé dans ton verre. Sûrement un peu de kéta pour que tu ne te rappelles de rien comme ça. Sûrement un peu de MD pour que tu aimes autant le monde entier. Même lui. Lui avec ses cheveux trop bleus, ses yeux trop perdus. Ses bras trop fort, son pouls trop rapide. Tu glisses un peu. Scrutes son visage. Ramènes une mèche de cheveux derrière ton oreille, te penches légèrement. Pour ramasser le reste de ta vodka. Et tu la place difficilement entre vous. Dans ce léger espace qui vous séparait. Comme si tu la lui proposait. Tu rapproches ton corps du sien. La bouteille fait pression sur ta poitrine. Et tu cherches de ta seule main libre ton paquet de clope. Tu le détaches avec un peu de mal du côté de ton soutien-gorge. Tu ne le lâches pas du regard. Surtout pas. Sors une cigarette puis ton briquet. Amène le tout à tes lèvres. Puis tu finis par détourner la tête. Juste histoire d'allumer ta cigarette. De pas lui envoyé toute la fumée dans les yeux. Et c'est là que tu réalises. Que tu as été gentille avec lui. Tes yeux s'écarquillent. Tu le regardes à nouveau. Tes paupières font quelques allers-retours rapides. « Prends en une, si tu veux. » Tu te sens enfant, innocente. Malgré tout ce qui traverse ton sang. Malgré la nicotine à tes lèvres. Tu te sens gamine qui propose sa barbe à papa à peine entamée. Tu te sens dans un monde fugace, simple. Où la seule chose qui t'intéresse est de ne pas être abandonnée. Tu as juste besoin de sentir l'autre. Comme d'habitude. Mais ce n'est pas la chaire et le sexe que tu cherches aujourd'hui. Ni même des bras dans lesquels te blottir. Juste une âme aussi perdue que la tienne. Juste quelqu'un qui pourrait comprendre. Tu as toujours cet air ravagé. Cet air perdu. Qui te va si bien. Tu poses la vodka par terre, rapproche ton corps du sien. Juste pour repasser tes mains derrière sa tête. Comme si c'était naturel, normal. Comme une routine que tu ne connais pas. Tu voudrais juste t’asseoir par terre, finir cette bouteille tous les deux. Peut-être avec une clope. Sûrement dans un passé fictif vous auriez même partager un rail de coke. Faible et fragile. Brisée. Tu veux juste te perdre un peu plus. Alors tu murmures pour toi même. En te disant qu'il n'entendras pas. En espérant qu'il entende êut-être. « J'ai pas envie de me battre ce soir. » Tu l'enserres alors. Prête à te faire rejeter. Prête à heurter le mur que tu venais de quitter. Oh, qu'importe si tu te fais maltraitée. Tu n'as plus la force de lutter. Pas ici. Pas maintenant. Plus tard, sûrement. Comme si cette phrase n'avait jamais existé. Et lui laisser la victoire. |
| | | Nikolai L. Valdick
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| Sujet: Re: We're like angels without wings. { Valdick Mar 28 Jan - 19:23 | |
| « It hurts but I won't fight you. » C'est la première fois qu'elle se loge dans tes bras, et pourtant, ça te semble si naturel. Comme si tu n'avais jamais voulu la voir disparaître. Ne jamais la voir s'en aller. La garder en vie. Cela semble improbable, ça n'a pas de sens, et pourtant tu te sens bien là maintenant. Tu ne la quittes pas de yeux, et tu te demandes ce qui lui prends. A elle, à toi, à vous. Elle sourit, ricane légèrement, et balance sa tête en arrière, son visage masqué par ses cheveux. Elle crée la rébellion en toi, tout s'ébranle, et se met à feu et à sang. Tu oses à peine bouger, parce que tu as trop peur que tout ça se brise au moindre mouvement. Comme une trêve éphémère qui n'attendrait qu'un geste de menace pour disparaître. Alors tu la dévores du regard, tu regardes son sourire, et tu la trouves magnifique. Parce qu'elle a toujours été magnifique au fond, mais tu n'as jamais voulu le reconnaître. En vérité, là où elle est le plus rayonnante, c'est quand elle est si défoncée qu'elle tient à peine sur ses jambes, parce que c'est à ce moment là qu'elle sourit comme si le monde n'avait plus d'importance. Elle rigole et sourit, et c'est à cet instant qu'elle est magnifique, avec ses cheveux en bataille, et son air niais et béat. Tu ne sais pas si elle est heureuse au fond, mais on dirait presque, et étonnamment, ça te rend heureux aussi, ça te contamine. Tes jambes, tu ne les sens plus, et tu concentres tout ce qui te reste comme sensation sur ton torse et tes mains, pour la sentir auprès de toi, ne pas la lâcher, la retenir pour une fois. Elle se balance en arrière, et ça t'effraye presque. Reste avec moi, ne me laisse pas. Tu perds l'équilibre avec elle, et tu poses une main à côté de sa tête contre le mur pour te retenir. Tu gardes ta deuxième main dans son dos.
C'est à la fois malsain et agréable. Vous êtes censés vous détester, et vous détruire mutuellement, mais ce soir, ça n'a pas d'importance. Rien n'a d'importance ce soir, et le monde autour vous peut bien s'écrouler. Vous danserez sur les ruines de cette putain d'école en rigolant. Ta tête tourne, ça te prend de tous les côtés, et tes tempes enflent à chaque pression dans tes veines. Mais tu te sens bien, pour la première fois depuis que tu es arrivé ici en Suisse. Tu ne penses plus à Aurélian, tu ne penses plus à rien au final. Elle essuie sa bouche d'un revers de la main, et tu vois ses lèvres se coller doucement sur sa peau, s'étirer en laissant une traînée rose, avant de briser le contact. Elle ne s'en est peut être pas aperçu, mais ça ne change presque rien, elle a les lèvres toujours aussi rouge. Elle sort des cigarettes, en allume une, en détournant la tête. Perdu, tu cherches son regard. Presque désespéré. Mais elle te revient, ses yeux papillonnent vaguement, et elle te propose une cigarette. Tu ne dis rien, tu n'esquisses même pas une réponse, et soudainement tu souris, et tu saisis son paquet. Tu en sors une cigarette, et tu cherche dans ta veste ton briquet avant d'allumer ta cigarette coincée entre tes lèvres. Tu détournes la tête à ton tour, tu lâches une bouffée de fumée au loin, avant de lui revenir.
Au fond vous vous ressemblez un peu tous les deux, et tu en viens à te demander pourquoi avoir voulu vous détruire. Peut être que vous auriez pu être amis, ou quelque chose comme ça. Mais vous avez préféré vous détester, peut être parce qu'au fond c'était plus facile. C'était plus facile de se dire que vous ne ressembliez pas à l'un et l'autre et que vous valiez mieux que lui. Plus facile de détruire que de construire quelque chose. Vous aviez peur aussi, sûrement. Peur de finir comme l'autre, comme votre reflet. Brisé, sans vie, et étouffé de vos propres erreurs. Combien de temps cette trêve durera ? Demain vous vous déchirerez encore, comme d'habitude, vous vous haïrez encore.
Et pourtant ce soir, tu ne veux pas la lâcher. La retenir.
Tu l'entends susurrer quelque chose de sa voix brisée, un murmure, un dernier souffle dans la bataille. Ne plus avoir à se battre. Elle te serre un peu plus fort, tu sens son corps se presser contre le tien, et c'est tes pensées qui se pressent dans ton crâne. Elle enlace son ennemi, et elle dépose les armes. C'est peut être encore un stratagème de son esprit tordu. Pourtant, tu pourrais la dégager, l'envoyer chier et avoir le dessus. Te foutre de sa gueule d'avoir cru un instant qu'elle pouvait t'enlacer comme si rien ne s'était jamais passé. Comme si vous n'aviez rien vécu. Mais tu n'en as pas envie, tu veux juste que ça continue, alors tu refermes tes bras sur elle, tu lâches une bouffée de fumée, et tu la serres contre toi, ton visage dans ses cheveux. Doucement, tu lâche près de son oreille un murmure, à peine perceptible, mais sensible très certainement.
« On n'a pas besoin de se battre. »
Tu sais que tu es à sa merci, et qu'elle pourrait te faire du mal, mais tu ne penses pas à ça. Au fond, tu as juste envie de croire que c'est vrai, que vous n'avez plus besoin de vous blesser. Déposer les armes, renoncer à la victoire. Vous pourriez être plus que ça, plus que deux corps décharnés qui se battent becs et ongles pour quelques miettes de victoire, au nom d'une fierté supérieure. Vous pourriez être parfaits, ou vous pourriez vous détruire mutuellement. C'est comme si il n'y avait pas de juste milieu pour vous. Tu t'écartes légèrement, pour la voir un peu mieux. Lentement tu dégages son visage de ses cheveux, parce qu'ils t'empêchent de regarder ses yeux.
A vrai dire, tu ne sais pas quoi lui dire, et tu apprécies en quelque sorte ce silence. L'univers tourne en rond, tes jambes tremblent, et ton regard s'est immobilisé sur elle. Tu voudrais qu'elle dise quelque chose. Peut être qu'elle t'emmène quelque part. Mais tu sais qu'il ne faut rien espérer de Cassandre, ne pas trop lui en demander. Et au fond, tu songes à ce que la vie aurait pu être si vous n'étiez pas devenus des nemesis l'un pour l'autre. Est-ce qu'il existerait une seconde chance pour les gens comme nous ?
Peut être qu'il n'y a plus à détruire. Peut être que la bataille est finie. Alors tu l'enlaces, et tu te dis que c'est peut être fini. Même si tu sais qu'elle finira par t'achever un jour. »
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| | | Cassandre S. Lipovsky
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| Sujet: Re: We're like angels without wings. { Valdick Sam 1 Fév - 14:20 | |
| Sentir ses bras, son corps, son pouls. C'est quelque chose d'étrange. Tu te sens comme dans un autre monde. L'un de ceux qui n'existe pas. L'un de ceux où quelques années de vos passés respectifs sont balayés. Tu te sens hors de l'espace, hors du temps. Apaisée, dans cette ambiance malsaine, dans ce désir d'exister quoiqu'il arrive. Dans ce besoin d'un peu souffrir. Tu aimes son regard qui ne veux pas te quitter. Tu te sens importante, comme depuis longtemps tu ne l'as pas été. Pire que tout, tu as l'impression d'avoir une place dans sa vie, sans qu'il essaye de t'en mettre dehors. Parce que la haine et la rencoeur t'ont épuisées. Elles t'ont encore plus détruite que ton état végétatif. Toi et ta haine contre le monde. Toi et ta haine des autres. Tu n'avais toujours utilisé que des mauvaises choses pour te démarquer du lot : La drogue et le sexe. Ta langue de vipère. Jamais n'avait on trouver quelque chose de beau en toi, plus que ton joli minois, tes seins rebondis, ta chute de rein. Même toi, devant un miroir, tu te trouvais extrêmement laide. Pas dans un aspect physique, mais simplement à te répugner de ton propre reflet. Tu étais l'Evil Queen, et cette tonne de maquillage ton ton miroir magique. Tu continues de fumer ta clope. Détournant le visage, jamais les yeux. Tu veux le sentir. Te posséder comme ce n'est jamais arrivé. Pas de cette façon, que tous les autres ont fait. Et te retournant contre en mur, en criant ton nom. Non. Tu le veux en toi. Qu'il te comprenne, ou l'inverse. Parce que ce que vous savez mais que vous fuyez depuis le début c'est ça. Vous êtes pareils. Et d'un coup sa voix te rassure. Ton visage n'est plus celui d'une adolescente perdue mais plutôt celle d'une gamine à qui on vient d'offrir le ciel. Tu es faible. Il peut te retourner d'un revers de main. Tu décales ton bras de sa nuque. Ecrase ta clope contre le mur derrière toi pour la laisser tomber entre tes doigts. Ses gestes sont doux, rassurant. Tu sens cette alchimie, un peu spéciale, un peu à part, tes propres cheveux caressent tes épaules, ses doigts effleurent ta tempe. Un frisson parcours ton échine. Et dire que tu aurais pu l'aimer. Sans tous ces contre-temps, sans toute cette malveillance. Dire que peut-être, tu aurais tout renoncer pour lui, à une époque destructrice de ta vie. Quand plus rien n'avait de sens, mais quand tout était encore simple. Parce que tu te souvenais encore de ces soirées, où tu le voyait passé, le sourire aux lèvres et trop défoncé, courir à moitié nu en Russie. Et toi dans ta robe chic, à le juger de trop haut avec ta voix trop calme. A vouloir retrouver cet état de perdition là. Tu te souviens de cette fois, où on t'as dit qu'il avait pris un poing pour toi. Ou un truc du genre. Parce qu'il s'était approché de trop près. Et tu avais ris. Mais la vérité, dans tout ce jeu de cache cache auquel vous aviez jouer, c'est qu'au plus tu t'étais approcher de lui, au plus il t'avais répugné, dans l'image qu'il te donner de toi. En contre partie, il t'attirait tellement. Comme la petite étincelle qui manquait à ta vie pour tout mettre à l'état de cendres. Tu te souviens, de toutes ces fois où tu avais voulu le tirer contre toi dans ces boites de nuit trop bondées, pour lui lancer toute ta haine, pour lui lancer tout ton venin. Avant de tomber avec lui. Avant de te retrouver en lui. Et ton front vient se poser sur sa clavicule, tu te frottes à lui, comme un chaton, comme un petit animal en danger qui retrouve sa maison. Tu es là. Tu es juste là. A te demander quelles sont les choses. Ou plutôt à ne rien te demander et à vivre. Tes lèvres se posent sur sa joue, tes mains descendent sur ses hanches. Tu l'attrapes. Et tes gestes veulent dire ne me quitte pas. Et chacune de tes respirations son un appel à l'aide. Tu ne veux pas qu'il puisse voir ton visage. Et une vérité qui s'échappe. « J'aurais pu tomber pour toi. » La vodka a raison de te mots. Le monde tourne. Il n'y a que Valdick. Il n'y a que lui. Que tu n'appelles jamais par son prénom. Il est comme la seule valeur sûre de ta vie. La constante depuis quatre ans. Il est celui qui a donné un sens à ta survie, tant bien que mal. Il est celui qui t'as un peu détruit. Qui t'as redonner vie. Il est un genre de phoenix. |
| | | Nikolai L. Valdick
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| Sujet: Re: We're like angels without wings. { Valdick Lun 10 Fév - 22:04 | |
| « Lovers who uncover. » Elle te serre dans ses bras, et ça te donne la vague impression que tu appartiens à quelqu'un. Un souffle de vie entre deux suffocations. Elle ne le sait sûrement pas, elle ne se doute rien, et elle ricane simplement, mais elle te sauve la vie en même temps. Elle t'arrache de l'obscurité, presse sa poitrine sur tes poumons, et insuffle la vie dans ton corps. On pourrait comparer ça à la drogue : c'est à la fois parfait et rassurant, mais c'est très artificiel et éphémère. Et ça finira par te détruire. Mais son front brûlant sur ton torse et ses mains tremblantes sur toi te fascinent. Tes doigts parcourent son corps et ses courbes, et tu la dessines du bout des ongles. Frissonnante et fragile. Peut être un peu perdue aussi. Elle allume l'incendie en toi, et elle danse au milieu des flammes, tandis que son rire résonne sans cesse. Il te faudrait arracher ton regard, mais ça t'attire, ça te fascine. La manière dont elle se frotte comme un chaton sur toi. Sa respiration, son air, sa voix. Son habitude de chercher ton regard, parce que ça l'importe. Elle a toujours voulu qu'on lui porte toute l'attention. Mais elle n'a pas besoin de chercher ton attention, car elle l'a déjà captée depuis un bon moment. Depuis le moment où tu la voyais se démener dans des bars et des boîtes de nuit russes. Dansant sans se soucier de la foule. Perdue, forte, rayonnante, et défoncée. Ce n'était pas comme un coup de foudre, pas du tout. C'était une fascination foudroyante. Tu voulais la connaître, savoir son nom, découvrir qui elle est. C'était la première personne après le départ d'Aurélian qui avait réussi à agiter ton cœur. Vous auriez pu vivre quelque chose. Si ça se trouve, vous vous seriez bien entendus. Tu aurais peut être couché avec elle. Peut être que tu aurais pu l'aimer. Tu l'as sûrement aimée à un moment. Et tu l'aimes peut être encore au fond. Et encore aujourd'hui, elle est la seule qui arrive à créer l'émeute et la révolte dans ta tête. Tout se soulève, tout pousse à rejeter en bloc ce qui se passe, mais ton corps s'accoutume à cette sensation, et ne peut se résoudre à la lâcher, comme si ta vie en dépendait directement. C'est cette cigarette qui nous appelle à chaque fois, même si l'on sait que ce n'est pas bon, qu'il ne faut. Un fruit défendu.
Pourquoi t'interdire Lipovsky ?
Et ses quelques paroles glissent en toi lentement, avec cette langueur qui fait frissonner et vous retourne l'estomac. Ce n'est pas comme si elle avouait une défaite ou rendait les armes. Ce n'est pas non plus un cessez-le-feu. Mais son aveu ébranle tes convictions, te donne matière à réfléchir. Elle aurait pu tomber pour toi ? Ça n'a aucun sens. Cassandre Lipovsky, la belle incendiaire. Celle que rien n'atteint, celle qui semble ne rien ressentir. Elle arrive, te bouscule, et avoue finalement qu'elle aurait pu s'incliner pour toi. Devrais-tu donc faire la liste des choses que tu aurais pu faire pour elle ? Tu aurais pu apprendre à la connaître, et peut être découvrir ce qui lui manque dans sa vie. Parce que son attitude montre qu'il manque quelque chose chez cette fille. Elle cherche à combler quelque chose. Tu aurais pu prendre le temps de la comprendre, parce qu'au delà de vos petites batailles, tu as toujours remarqué sa complexité. Elle est le poison et le vin en même temps. L'ivresse et la destruction. Tu aurais pu l'aimer peut être, si les choses n'étaient pas ce qu'elles sont. Parce qu'elle est magnifique, et elle le sait de toute manière. Mais elle est très certainement bien plus que ça. Tu ne la connais même pas, mais elle reste ta meilleure ennemie. Même quand elle te blessait, elle savait te fasciner. Tu ne sais pas ce qu'elle aime, tu ne sais pas ce qu'elle espère. Ni ce qu'elle a vécu, ni ce qu'elle pense. Elle pourrait être tout et rien du tout si elle le voulait. Mais elle est juste là, perdue dans tes bras, son visage enfoui sur toi.
« J'aurais pu faire tellement de choses pour toi. »
Une de tes mains se pose derrière sa tête, les doigts entre ses cheveux, et la serre doucement contre toi, venant écraser la dernière infime distance qui vous séparait en quelque sorte. C'est vrai, tu aurais pu faire beaucoup de choses pour elle, si les choses ne s'étaient pas passées comme ça. Tout aurait pu être différent. Mais tu ne sais pas pourquoi, quelque chose s'est mal passé. Quelque chose qui a changé le cours des événements. Pourtant, vous auriez pu créer quelque chose à deux, vous vous ressembler quelque part, mais quelque chose s'est interféré, et la perspective d'une destinée à deux était devenu impossible. Alors pourquoi se blottit-elle contre toi ? Te cherchant du regard, cherchant à attirer ton attention. Pourquoi tu cherches à lui plaire, à la garder contre toi, quand tout vous oppose à présent ? Mais au fond tu as juste la sensation que c'est un retour à l'ordre. Ce monde qui n'a jamais existé dans lequel vous ne cherchez pas à vous détruire. C'est sûrement un peu naïf de croire que Lipovsky veuille ça et baisse les armes, mais tu as envie d'y croire ne serait-ce que pour un soir. Peut être que demain chacun reprendra sa vie, et les mots amers reviendront comme si de rien n'était. Tu ne te poses pas la question en fait, tu imagines les choses sur le moment, et tu oublieras peut être ses pensées aussi vite qu'elles sont venues.
Elle n'a jamais voulu ton bonheur ou ton plaisir. Elle n'a jamais cherché à te plaire ou être sympathique avec toi. Elle a souvent voulu t'humilier, te rire au nez, se moquer de toi. Elle n'a jamais accordé d'importance à ta vie, elle s'en fiche pas mal de se qu'il peut t'arriver. Elle a voulu te voir plus bas que terre, te voir perdre, te mettre à genoux devant elle. Mais elle a toujours été là. Et ça peut peut être sembler dingue, et d'ailleurs ça l'est, mais elle a été celle qui t'a suivi depuis tout ce temps. Parmi ces morts, ces disparus, et ceux qui ont fui, elle est restée là, fière et impassible. Et au fond ça te rassure à présent. Même si elle n'a été qu'une ennemie pendant tout ce temps, mais tu as trouvé ça réconfortant de savoir qu'après toutes ces épreuves, elle est encore là, près de toi. Les ruines s'accumulent autour de vous, les gravas, les flammes et la poussière. Les souvenirs et les sentiments se sont fanés et ont fini en poussière. Mais vous êtes restés debout au milieu des ruines, à vous déchirer. Oui, vous vous déchiriez peut être, mais au moins vous étiez à deux. Tu baisses la tête, le front sur sa tête, tu sens l'odeur de ses cheveux.
« Reste avec moi, Lipovsky. »
Tu n'as jamais rien exigé de Lipovsky. Tu n'as jamais rien attendu d'elle, car tu as toujours su que c'était bien peine perdue d'attendre quelque chose de cette fille. Mais aujourd'hui c'est une bouteille à la mer que tu laisses, une main qui se tend vers elle. Tu ne lui demandes pas seulement de rester physiquement avec toi, mais de conserver cet instant. Au fond, tes mots la supplient de prolonger cet instant. Parce que tu t'aies fatigué d'avoir combattu autant de temps, et le départ d'Aurélian t'a détruit. A présent tu es plus faible que jamais. Elle le sait, elle pourrait prendre le dessus sur toi. Mais comme une dernière volonté, tu oses lui demander de rester avec toi.
Parce que tu n'as jamais été aussi bien avec elle et qu'elle t'a offert une résurrection. |
| | | Cassandre S. Lipovsky
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| Sujet: Re: We're like angels without wings. { Valdick Lun 24 Fév - 13:18 | |
| Ce besoin de se sentir aimé. Ce besoin de se sentir chéri. Comme tu n'en avais pas ressenti depuis ta reconversion de pute à petite amie parfaite. Tu te sentais tellement revenir dans le passé. Tu te sentais dans cet état second où absolument rien n'a d'importance. Là où demain tu te maudirais d'avoir bu tant de vodka, là où demain tu te dirais que tu n'aurais pas du parler de tout ça. Alors tu accentue la pression entre vos corps à chacun de ses mots. Parce qu'ils te font vibrer. Presque comme quand tu prends ton pied. Comme quand tu as un orgasme. Ta respiration se fait par accoups. Tu ne sais plus où tu en es. Tu ne sais plus rien que vos corps. Tu ne sais plus rien que ce moment. Il n'y a aucune splendeur dans ce lieu. Ce ne sont pas les amphithéatres de ta bien aimée Synchronicity, ce ne sont pas les draps de soie de ta chambre. Ce n'est qu'un mur et un sol d'un long couloir que tu ne connais pas assez bien. Il n'y a rien de magistral. Ni la lumière ni le revêtement des murs sont dignes d'un film, mais dans ta tête ça se passe en plans photos, avec une lumière studio. Tu vous vois roi et reine. Tu vous vois beaux comme vous ne l'avez jamais été. Avec ce bonheur interdit qui parcours vos corps. Avec cette tension que vous agitez. Parce qu'à chaque frictions de peau tu t'en vas un peu plus loin. Parce qu'à chaque étirements de lèvres tu t'en vas un peu plus loin dans un monde qui n'est pas le votre. Tu ne sais plus dire, si tes émotions sont réelles ou amplifiées. Tu sais seulement qu'elles sont là. Flottantes dans ta tête. Avec ce pouls rapide. Alors ta tête se frotte contre la sienne. Tes mots se perdent à l'arrière de son crâne. Parce qu'ils sont réels, audibles. Parce qu'ils changent les choses. Dire toujours serait cliché. Dire toujours ne serait pas vrai. Mais tu penses cette toute petite phrase. Ce demande moi quand tu veux. Parce que tu es trop fière pour lui dire que toi aussi, tu voudrais qu'il reste. Que toi aussi, tu voudrais qu'il soit simplement avec toi. Alors tu espères qu'il sera plus fort que toi. Qu'il osera te dire que oui. Que de temps en temps. Parce que tu n'es pas sûre d'en avoir la force demain. Parce que si aujourd'hui tu es capable de lui demander de ne pas partir, tu n'es sûre de rien quant à demain. Pas que tu ne veuilles pas. Mais l'image compte bien trop pour toi. Et tout aurait pu mal tourner. Si tu disais tout ce qui te trottait dans la tête. Et tout pourrait devenir un désastre, si tu parlais de toutes tes craintes. Des premières idées qui te passent par la tête. Alors tu lui demandes juste cette petite chose. Lui qui sait si bien faire. Lui qui te réaprendra si bien. « Défronce moi le crâne. A coup de poudre. A coup d'herbe. A coup d'alcool. Tu t'en fous. Tu veux simplement vivre comme si tu devais oublier que tu devais respirer. Ne pars surtout pas. » |
| | | Nikolai L. Valdick
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| Sujet: Re: We're like angels without wings. { Valdick Dim 23 Mar - 17:04 | |
| « Love me like I'm not made of stones. » Frustration. Ça te colle à la peau, ça te ronge de l'intérieur. Toujours frustré et contrarié. Tu n'arrives pas à te contenter de ce que tu as, tu ne fais que te projeter dans des fantasmes et des idées préconçues. Tu es peut être trop ambitieux, trop exigeant, mais tu vois toujours ce qu'il a au-delà de toi, au dehors de ta portée. Tu chasses les chimères et les rêves impossibles, mais ça t'étouffe, te prend à la gorge. C'est une angoisse métaphysique qui revient sans cesse, et tourne dans ta tête, sans s'arrêter, jusqu'à te coller le vertige. Il te suffirait de tendre la main pour saisir le monde, t'en emparer, mais tu n'en fais rien. Tu te replies sur toi même, et tu trembles, angoissé et terrifié par la perspective de ne jamais pouvoir combler le vide qui occupe ton âme. Tu voulais vivre avec Aurélian, construire quelque chose, et tu projetais une vie parfaite et rangée. Peut être arrêter la défonce et les soirées ? Enfin devenir quelqu'un, et connaître une véritable vie. Mais tu contemplais tes espérances sans même remarqué qu'il ne t'a jamais véritablement appartenu. Sans même comprendre qu'il ne serait jamais à toi, et qu'il finira toujours pas fuir ce que vous construisez à deux. C'est la même chose avec Cassandre. Quand tu l'as vue pour la première fois, tu projetais en elle tout ce qu'elle pourrait être, tout ce qu'elle pourrait t'apporter, sans même savoir qui elle était véritablement. Mais elle t'a toujours contrariée. Elle n'avançait pas dans ton sens, et elle t'obligeait à faire face à la réalité présente. Aurélian t'inspirait confiance, te laissait croire tes délires. Elle, elle a toujours fait en sorte de sortir des sentiers battus, de te surprendre. Et tu faisais à chaque fois l'expérience amère du présent et de sa réalité. Celle dans laquelle les gens ne ressemblent pas forcément à l'image qu'on se fait d'eux. A l'image qu'on leur colle à la peau.
Sans aucun doute, Lipovsky a un goût amer.
Même quand elle se dandine contre toi, ça te laisse un arrière goût amer. C'est presque agréable sur le moment, et ça te rappelle d'autres choses, et tes pensées vagabondent chaotiquement. Mélange sordide de souvenirs et d'émotions dégradés. Des sensations interdites, des gestes défendus. Tes mains serrent parfois son corps, ressent sa présence. C'est un retour dans le temps qui s'opère, à une époque où ça aurait pu être facile vous deux. Elle était décadente, reine au milieu des corps décharnés et des lumières agressives. Elle n'avait ni passé ni futur, et elle se jouait du présent, se fichait de tout. Elle était cette fille facile, cette pute comme tant d'autres. Mais elle n'a jamais été une fille parmi tant d'autres. Elle est beaucoup plus que ça. Vous voilà ici, debout l'un contre l'autre, sens dessus dessous. Vous vous suppliez mutuellement de rester, parce qu'au fond, vous n'avez pas envie d'être tout seul ce soir. Vous avez juste envie d'être vous même. Alors la belle te supplie de lui rendre sa beauté d'antan, cette beauté qui t'avait frappé la première fois que tu l'avais vu. Elle a toujours été magnifique en étant défoncée.
« On peut aussi partir à deux ... »
Tu t'écartes légèrement, juste pour libérer une main qui s'en va plonger dans une de tes poches. Le mouvement la fait légèrement bouger, et l'odeur de ses cheveux te parvient vaguement. Tu tapotes le fond de ta poche, et tu en sors un petit sachet, trois fois rien, avec un fond de poudre blanche, légèrement brillante. Une cristallisation secrète et nocive. Si ça n'avait tenu qu'à toi, tu n'aurais pas pris un rail là maintenant. Déjà parce que tu es défoncé par l'alcool. Et parce que ça ne semblait pas le bon moment. Mais elle s'accroche à toi, elle respire de façon saccadée contre toi, et elle t'ordonne de lui défoncer le crâne, maintenant. Tu saisis son poignet tremblant et pâle et l'approche de toi. Tu te dis que c'est une justice, qu'il vous fallait reprendre là où vous vous étiez arrêtés autrefois. C'est le moment de renouer avec vous-mêmes. De libérer ce qui vous retient. Tu glisses du sachet quelques cristaux sur la peau découverte de son poignet tendu vers les cieux. Il se cambre outrageusement, dévoilant une chair fine et livide. On voit à peine les cristaux qui semblent se fondre dans sa peau, faisant briller son poignet languissant. Avec une vieille carte dont on ne voit même plus ce qu'elle véhiculait autrefois, tu arranges la poudre sur elle. Tu lui jettes un regard, comme pour vérifier qu'elle est toujours avec toi sur ce coup là. Pour la première fois depuis longtemps, tu es fébrile à l'idée de te défoncer. Comme si c'était la première fois. Un rail traverse désormais son poignet. Tu te penches dessus, tout en soulevant légèrement son poignée. Tu restes un instant suspendu à elle, sentant l'improbable odeur que forme celle de sa peau et celle de la poudre. Finalement tu respires un grand coup, une fraction de seconde, et tu fais disparaître la poudre. Ta tête bascule en arrière, tu te tiens le nez en fermant les yeux. C'est déjà en train de t'éclater les vaisseaux, et tu as la tête qui tourne immédiatement.
Tu reviens à toi, tu t'efforces de focaliser ton regard sur un point fixe, et tu la regardes. Tu rigoles un peu nerveusement, et tu lui tends le sachet, avec un regard de défi, et en même temps avec une certaine passion. Parce que ça t'excite de la voir comme ça, défoncée et fragile, forte et chaotique. Tu veux la voir te suivre, tu veux qu'elle s'enfonce avec toi. Vous voir partir à deux. Ne pas regarder en arrière, juste mourir un peu tous les deux, comme si ça n'avait pas d'importance.
« A ton tour Lipovsky. T'as pas oublié comment on fait. »
Ne sois pas effrayée, n'aies pas peur de laisser tomber cette fille insipide que tu es devenue. Chaque être humain a le choix de son destin. De se soumettre à l'autorité, ou de s'enfuir. Tout le monde peut changer sa destinée rien qu'en le décidant de lui même. Ton regard l'implore, lui demande de se détruire avec toi.
Après tout, vous n'avez pas réussi à vous détruire mutuellement. Alors autant vous autodétruire tous les deux en même temps. |
| | | Cassandre S. Lipovsky
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| Sujet: Re: We're like angels without wings. { Valdick Dim 6 Avr - 14:51 | |
| Nikolaï. Tu te demandes un instant si tu l'as déjà appelé comme ça. Prononcer chacune des lettres qui composent son prénom. Chacune de ces syllabes que tu connais. Qui t'ont beaucoup hantées. Mais tu penses Valdick. Les deux personnages se dissocient dans ta tête. Le premier est celui dont tu te foutais. Celui dont tu avais pitié. Le second est celui qui te faisait trembler. Celui que tu voulais faire tomber. Le premier était humain, réel. Le second, tu l'avais construit de toute pièce. Il était ces deux choses conciliées en un seul être. Quelqu'un que tu méprisais et que tu admirais à la fois. Et jamais tu n'avais trouvé de raison à ces deux disctons. Qui se ressemble s'assemble. Les opposés s’attirent. Pourtant ici tout concordait. Vous vous ressembliez autant que ce que vous vous opposiez. Comme deux pôles d'aimants qui se rejettent mais qu'on force à être ensembles. Peut-être que cette fois tu céderais et finirais par te retourner pour que les choses fonctionnent, comme on dit. Peut-être que cette fois tu te laisserais vulnérable. Comme nue, si tu n'étais pas si à l'aise avec ta chute de reins. Il attrape ton poignet qui tremble. Tu sens ta respiration se coincer dans ta gorge. Un léger trait sur le creux de ton poignet. Comme un effleurement sur ta peau. Tu espères simplement que tu n'as pas mis trop de parfum. Que tu n'as pas tout gâché, comme d'habitude. D'un côté, ta conscience te dit que cette trace, tu ne dois pas la faire. Parce que tu lui survivrais. Parce que tu serais bien plus forte que lui, et que tu aurais définitivement gagné. Tu aurais pu faire passer toute ta fragilité pour une stratégie. Ton éméchement pour ton coup de grâce. Mais soyons honnêtes. ce n'est pas comme ça que tu fonctionnes. Tu vas perdre. Parce que tu n'es pas une gagnante. Seulement une survivante. Tu attrapes le sachet. Tu ne sais plus comment faire. Tu ne sais même plus si tu utilisais une paille, dans les derniers temps où tu sniffer ta neige magique. Tu te souviens simplement du carrelage et du bord de ta baignoire. Tu te souviens un peu de ton coup de vif. De ta sensation de puissance. Mais tu te souviens aussi que c'était souvent après la MD. Simplement pour ne pas chutter. Pour éviter la retombée. Tu te souviens vaguement que c'était dur. Mais que tu avais adoré ça. Que de la minimal résonnait dans ta tête. Que dans ces moments là tu voulais simplement t'envoyer en l'air. Dominer le monde. Que tu pensais être la reine. Que tu mettais tes talons hauts pour les faire claque dans les couloirs à trois heures du matins. Que tu déambulais dans la chambre de quelqu'un, souvent Geoffrey parce qu'elle était à côté. Et que tu finissais la tête entre ses cuisses alors qu'il te disait qu'il fallait que t'arrête de venir le réveillé toutes les trois nuits. Tu te souviens que parfois tu sortais pieds nus, juste pour éviter tout le monde, un vieux sac à dos et un jean que tu avais enfilé à la va vite. Que tu allais te perdre dans un amphi vide pour te mettre à peindre pendant des heures. La coke ne t'avais jamais défoncé. Elle te rendait puissante. Et tu te demandais en cet instant comment tu avais, pu t'en passer si longtemps. Alors tu prends doucement sa main. Tu hésites. Tu respirerais bien dans sa nuque, mais debout c'est impossible. Tu n'es même pas sûre de survivre. Alors tu vas faire comme lui. Comme si tu n'y connaissais rien. Comme s'il venait de te montrer l'exemple. Et tu fais tomber de léger cristaux sur sa peau. Tu tremble encore. Tu utilises sa carte pour en faire quelque chose qui n'est quand même pas très droit. Tu trembles tellement. Et ton visage vient respirer sa peau. Un coup de fouet. Un coup de vif. Tu te sens simplement puissante. Un peu plus claire. Mais trop d'idée dans la tête. Tu essuie ta narine avec ton pouce. Passe une main dans tes cheveux. Tu crèves de chaud. Range le sachet dans une de ses poches. Tu pourrais conquérir le monde si on te le demandais. Alors tu vacilles encore. Monte une jambe et retire la première de tes chaussures. Puis tu fais de même avec la secondes. Tu as envie de partir. De tout découvrir. De t'exposer à tout. De t'exploser. « J'en avais marre d'être faible. » Et tes mots disparaissent dans sa bouche alors que tu l'embrasses, sur la pointe de tes pieds. T'agrippant au tissus de ses vêtements. Et tu te dégage. Pour qu'il n'y ait plus que la portée de votre souffle pour vous séparer. Tu restes contre lui. Comme s'il pouvait te protéger. |
| | | Nikolai L. Valdick
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| Sujet: Re: We're like angels without wings. { Valdick Mar 22 Avr - 22:35 | |
| « I'll bring her down. A Queen with no crown. » Tu la fais sombrer avec toi, et tu accomplis le régicide de cette reine blafarde. Fragile et incertaine, elle se précipite avec toi. Elle ne réfléchit pas, elle n'envisage pas les conséquences de son geste, mais ça a quelque chose d'excitant pour toi. Tu la retrouves dans un sourire, elle qui dansait autrefois devant toi. Son corps ondulant entre les lasers et les fumées. Souveraine et insoumise, libre et magnifique.Où étais-tu passée tout ce temps ? C'est comme si tu soufflais sur la poussière qui recouvrait son corps livide, et que de tes bras fatigués, un peu trop lourds, tu soulevais ce qu'il reste d'elle et de son corps pour la ramener à la vie. Libérant son corps de la léthargie dans lequel il flottait. Inexistant, et translucide. Comme un souffle dans ses bronches, une pression ferme sur son coeur. Elle ouvre les yeux, tu sens la chaleur de sa peau, son sang qui parcourt ses veines. Tu es presque fier de toi, tu te sens comme un héros venant de sauver la demoiselle en détresse. Un salvateur venu lui offrir une nouvelle vie, libérer son âme. Tu lui pardonnes ses erreurs, tu l'accueilles de nouveau. Mais au nom de quoi tu te permets de croire que tout ceci est bon pour elle ? Tu n'en sais rien, mais tu le supposes à la façon dont elle saisit ton poignet pour le respirer de tous ses poumons. Elle avait le choix, la balle était dans son camp. Elle pouvait te renverser cette fois ci, être plus forte que toi, et te porter un coup final. Elle avait le dessus, le temps de quelques secondes, mais elle a fait le choix d'être avec toi. Et quelque part, au fond de toi, ça te rassure, ça te fait plaisir. Te donnant vaguement l'illusion que Cassandre Lipovsky t'a choisi toi plutôt qu'un autre ce soir là.
Tu comprends juste que l'éternité n'est pas dans la diffusion interminable du temps, mais qu'elle se trouve dans la profondeur de l'instant.
Car bien que vos coeurs battent à cent à l'heure, c'est bel et bien une sensation d'éternité qui t'étreint la gorge et qui te laisse suffoquer. Elle avance son visage contre le tienne, et ses lèvres tendres viennent rencontrer les tiennes, un peu fines. Tu ne pourrais pas l'expliquer, mais pendant quelques secondes, tu as ressenti l'harmonie en toi. Comme si tout était rentré dans l'ordre. Cela ressemble vaguement à la sensation qu'on éprouve quand on retrouve enfin quelqu'un après une longue séparation forcée. On a le sentiment que l'injustice a été réparé, et que l'ordre des choses a été rétabli au nom de ce qui nous semble être juste pour nous. Apaisé et libéré, juste l'espace d'un moment, d'un baiser. Sa poitrine presse contre la tienne, et tu sens la tiédeur de son corps. Ta tête tourne, tu peines à garder l'équilibre, mais elle te guide et te maintient statique, bien que tes tempes cognent violemment. Comment une fille comme elle pourrait t'apporter la félicité à laquelle tu aspires depuis si longtemps ? Elle qui représente le chaos, l'ouragan, la décadence. Elle est ruine, mais elle t'apaise un moment, et elle te soulages de ton cœur un peu trop lourd, quelques secondes, juste le temps de réaliser.
« Tu as toujours été bien plus forte que moi ... »
Tu le murmures à peine, du bout des lèvres, de telle sorte que tes mots se perdent à moitié dans son souffle, suspendu à l'orée de tes lèvres. Elle reste suspendue à la lisière de toi, et tu la regardes de loin. Craintif, un peu désemparé, mais intrigué. Comment peut-elle se prétendre faible ? En tout cas, tu as toujours cru qu'elle était forte, et bien plus forte que toi de plus. D'ailleurs, c'est pourquoi te batailler avec elle te sembler si difficile, car tu savais qu'elle était plus robuste que toi, qu'elle avait la force de te soumettre. Tu as entrepris la rébellion contre elle, en sachant que ta cause allait être difficile à soutenir face à elle. Tu as refusé de te soumettre, et tu ne peines à te souvenir pourquoi. Sûrement plus par fierté que par autre chose au final, ça a toujours été le moteur de votre bataille. Mais tout a commencé comme ça, et à la fin, vous vous retrouvez. Défoncés et chancelants, à vous embrasser comme si tout ça n'avait eu aucun sens. Et en vérité, ça n'a jamais eu de sens tout ceci, alors pourquoi en chercher un ? Il est temps que vous soyez forts tous les deux.
Tu la repousses contre le mur, tout en la retenant d'une main par le bas du dos, pour ne pas qu'elle se cogne trop fort contre la pierre. Tu rapproches d'elle, et tu la recouvres de ton corps un instant. Cet instant, tu sens ses cheveux, son odeur, ton visage placé légèrement au dessus d'elle. Tu reviens à sa hauteur, ivre de son parfum, et tes lèvres s'approchent des siennes, sans les toucher, presque par pudeur. Tu aimes cet instant fragile et improbable où les lèvres se sentent, vibrantes et incertaines, mais n'osent se toucher. C'est l'attente du baiser qui rend excitant cet instant. Parce qu'on le désire, on l'attend, on le redoute. C'est cet instant le plus éphémère qui révèle la plus grand force. Il suffit de le suspendre pour comprendre en quoi il se sublime par sa diffusion dans le temps, à mesure qu'il perd de son charme et de sa valeur. Tu l'embrasses cette fois, comme elle l'avait fait juste avant, la tenant fermement contre toi, ton visage enfoui à moitié dans ses longs cheveux parfumés. Elle semble irréelle, comme un fantôme, et tu as peur qu'à chaque instant son corps s'évanouit entre tes bras. Tu veux la faire rester, qu'elle ne ressente pas le besoin de partir. Tu veux juste être avec elle, encore un peu, vivre l'instant T avec elle. Lui demander de rester encore avec toi. La supplier de ne pas te laisser tomber cette fois ci. Pas comme Aurélian l'a fait.
« Viens, on peut faire ce qu'on veut. On peut vivre une soirée énorme tous les deux. »
Tu pousses le mur de ta main libre, et ton autre main, placée derrière le dos de Cassandre, glisse le long de ses hanches, attrape une de ses mains. Tu recules et tu l'attires vers toi. Tu en profites pour la faire pivoter sur elle même. Tu lui souris, comme un idiot, mais tu la trouves resplendissante et victorieuse. Elle est au delà du bien et du mal, elle est bien plus que ça. Tu la fais danser quelques instant de ta main, tu l'élances, et tu la retiens. Tu la ramènes du bout des doigts, tout contre toi, une main revient l'attraper derrière le dos, juste à sa chute de reins, afin de la ramener contre toi. Tu tiens toujours sa main dans la tienne. Ta tête tourne toujours, ton cœur bat trop fort, mais plus rien n'existe. Tu respires fort et vite, tu transpires peut être un peu. Tu te plonges dans son regard, et elle déclenche en toi un incendie, une véritable folie. Tu l'emmènerais bien courir les couloirs, jouer dans les jardins, et s'endormir dans la fraîcheur du soir. Mais tu serais capable de la suivre aussi, si elle le voulait.
« On peut juste être à deux. »
On peut être plus que ça, toi et moi. |
| | | Cassandre S. Lipovsky
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| Sujet: Re: We're like angels without wings. { Valdick Jeu 24 Avr - 17:25 | |
| Comme des bruits de pluie dans ta tête. Ca n'a rien d'extraordinaire, un baiser, pour tes lèvres. C'est quelque chose que tu connais, que tu peux déjà imaginé. C'est un geste répété, trop fait. Le genre de trucs auquel tu ne crois plus. Avec le père noël et toutes ces conneries qu'on raconte aux enfants. C'est rien, un baiser. Juste un geste comme un autre. Juste quelque chose qui est important dans l'idée commune. Pour toi ce n'est rien d'autre qu'un jour sans pluie. Pour toi ce n'est qu'une habitude sans but. Un peu comme la clope devant ton miroir lorsque tu t'ennuies. Un peu comme la clope dans ta baignoire lorsque tu as des idées noires. Pourtant aujourd'hui c'est bien plus que ça. Ca te rappelle tes premiers baisers. Avec les gens que vraiment tu aimais. Ou du moins, te souciais. Ca te rappeler quand t'étais heureuse. Tes bras tendus derrière la tête d'un gars dont tu te souvenais du prénom, mais aussi de la date d'anniversaire et du prénom de la mère. Ca t'en rappelais d'autres. Ceux auxquels t'avais toujours appartenu parce que tu l'avais voulu. Qui arrivaient à te faire vibrer avec un claquement de langue, une pression de main. C'était comme ça. La plupart du temps, un baiser n'était rien. Mais parfois il sortait du lot. Et avouons le, celui là faisait parti de la dernière catégorie. Non pas parce qu'il était nul ou au contraire, hors du commun. Mais simplement parce qu'il y avait tout ce dont vous vous étiez souciez pendant longtemps. Ce désir de destruction, mais aussi d'auto-sabotage. Ce besoin de vous faire mal, à l'un et à l'autre. Et tout ce que vous aviez entretenu l'un pour l'autre. Ce n'étaient que des geste de méchanceté, de supériorité. Mais il y avait toujours eu quelque chose. Ce genre d’étincelle qui vous empêche d'être indifférent, et qui parfois vous amène dans l'excès : La haine. La passion. Ca s’accélère. L'eau qui tombe sur le sol. Pourtant tu ne fais attention au'au goût de ses lèvres qui se retirent maintenant. Au fait que tu sois encore là, blottie contre son corps. Avec cette chaleur, cette odeur d'alcool. Tu sens ta poitrine se serrer un peu plus contre lui lorsque tu tangue. Ses hanches heurter légèrement les tiennes. Puis il y a cet aveu qui te fait relever les yeux. Tu ne comprends rien. Toi ? Forte ? Tu l'as été. Du temps de ta félicité. Du temps où tu brillais. Mais il ne restait de toi que des morceaux de peau déchirés, des sentiments émietté. Tu n'es même pas certaine que tout cela est réel. Comment ça pourrait l'être ? Toi qui a toujours détruit tout genre de naturel. Même les pulsions profondes, que l'on garde bien cachées, sont transformées avec toi. Et là, qu'est ce qui te dit que ce n'est pas ton propre désir en lui ? Qu'est ce qui te dit que tu n'es pas en train de voir sur lui ce que tu caches en toi ? Ou pire. Qu'est ce qui te rends si sûre que ce ne sont pas ses désirs que tu es en train de vivre, Lipovsky ? Ca s'éclate pour faire une flaque. C'est toujours comme ça. A se propager. Tu penses trop. Ou pas assez. Pas aux bonnes choses. Alors ça martèle dans ta tête. Et tu te dis que putain, ça aussi t'es en train de le gâcher. Mais avant de te mettre à chialer sur ton propre sort il vous retourne. Et toutes ces idées noires sont chassées alors que ton dos heurte le mur, amorti par la barrière de ses bras. Tes yeux viennent s'harponner dans les siens. Et tu te sens mieux. Tu te sens Cassandre, avec un grand C. Celle qui séduit juste en souriant. Alors tu te sens moins livide, moins vide. Et tes lèvres esquissent un souvenir. Puis il y a ce flottement. Celui que tu préfères. L'instant fragile où entre vos lèvres flotte le désir. Ta lèvre tremble, Cassandre. Tu t'approches et recules sans le faire exprès, à la recherche de ce baiser qu'il est en train de te voler sans le poser. Puis il existe. Et cette première seconde est fantastique. Parce que pour la première fois depuis des années tu ne te sens pas fantomatique pour quelqu'un qui te porte de l'attention, comme tu peux l'être avec celui qu'on dit être ton mec. Pour la première fois tu désire absolument tout ce qui se passe. Comme dans un rêve de gamine. La poudre remplace simplement les paillettes. Et l'orage est fini. C'est vrai. Vous pouvez faire tout ce que vous voulez. Vivre. C'est important. Mais ce qui l'est encore plus c'est vous sentir vivant. Pourtant il y a ce petit mot. Soirée. Pourquoi ? Après tout sera fini ? Tout éclatera comme un vase qui touche le sol ? C'était prévisibles. Vous vous étiez interdis. Pour survivre. Pour vous protéger. Vous êtes déchus de toutes bonnes choses, alors ensembles, vous détruirez tout. L'autre, mais surtout ce que vous aimez le plus : vous. Puis il te fait danser. C'est la deuxième fois en l'espace de quelques minutes qu'il te fait vaciller entre harmonie et doute. Mais là encore, tu oublies tout. Te met sur la pointe des pieds pour mieux tourner. Te laisse retomber, tituber dans sa main qui te rattrape. Tu ne veux pas que le jour se lève. Partez donc fuir le soleil. Parce que qu'est ce qui peut vous arrivez de pire ? Vous avez survécus à tout. Aux coeurs brisés et aux murs éboulés. Et tu laisses ta main glisser jusqu'à la sienne. Tu abandonnes les talons que tu as levé plus tôt pour te mettre à courir. Sautillant sans même réussir à suivre une des lignes du plancher. A vrai dire tu sais déjà que ce sera un trou noir complet. Alors autant en profiter. « Fais moi voir le plus beau des endroits. » Et tu danseras toute la nuit. Tu laisses ton coeur exploser ta poitrine. Parce que l'orage dans ta tête est parti. [HS : C'est nul. Pardon. Je sais pas non plus si tu veux continuer ou pas. Puisque au bout d'un moment il vont abandonner ce couloir. Bref. Voilà. Moi tout me va.] |
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