Lyria Sandman
Messages : 100 Date d'inscription : 19/12/2013
Carte Etudiant Statut sur le forum: Libre pour un Rp Don: Télékinésie Nombre de points: 57
| Sujet: We're setting fire to our insides for fun. (libre) Ven 2 Mai - 20:34 | |
| And you caused it
Assise dans l’un des fauteuils qui bordaient la bibliothèque, tu tournais les dernières pages de l’ouvrage de Laclos, « Les liaisons dangereuses », le visage empreint d’un ennui profond. Tant de personne faisaient tout une montagne de cet ouvrage et pourtant, maintenant que les dernières pages s’étalaient sous tes yeux, l’impression d’avoir perdu ton temps à lire ce torchon français te laissait un arrière gout amer. Les français étaient décidément tous des bons à rien, à l’exception de Baudelaire dont tu étais bien forcée de reconnaitre le talent après avoir lu « Les fleurs du Mal ». Fermant le livre dans un claquement sourd qui rompit le silence du salon de l’aube qui était vide, tu finis par te concentrer sur ce bloc de papier inutile qui commença de léviter pour aller se ranger à sa place en haut d’une étagère. Au moins, ce ramassis de lettre au contenu à la limite de la pornographie aurait montré une utilité.
Tu avais pris cette habitude d’entrainer tes pouvoirs de cette façon. Les livres étaient un outil relativement petit, de poids variable mais jamais excessif et puis, ca te permettait de joindre l’utile à l’agréable. En plus, ca évitait les remarques du genre « trop petite pour attraper ce livre ? » que beaucoup semblait penser, même si très peu osait exprimer –sans doute de peur de recevoir l’intégralité du contenu des étagères sur la table, ton mauvais caractère n’était plus à prouver après tout.
Lâchant un profond soupir, ta main se porta à ta tempe alors que pointait l’habituelle migraine à chaque fois que tu utilisais ton don de façon un peu trop importante. Même si le nombre de livre avant les premiers symptômes avait augmenté, ca n’empêchait pas les maux de tête de finir par arriver, à chaque fois plus persistants que la fois d’avant. Tes doigts saisirent le flacon d’anti-douleur qui ne quittait jamais ta poche, pour que tu finisses par avaler la posologie du jour en une prise, le gout amer des comprimés n’ayant même pas le temps de s’installer au fond de ton palais. Ton humeur n’était jamais au beau fixe mais avec la douleur qui pointait le bout de son nez, tu te sentais encore moins disposée à être gentille et charitable avec ton prochain.
Et pourtant, depuis que tu étais arrivé dans cette nouvelle école, les choses s’étaient bien mieux passé que l’intégration à Virtus. Et pourtant, une partie de toi regrettait cette époque qui te semblait si lointaine. Cette époque où certains d’entre vous parcourait les couloirs de l’école Russe. C’était étrange maintenant que tu y pensais, quand tu y étais, tu avais une sainte horreur de ce château bien trop grandiloquent, de cette météo absurde et de beaucoup d’autre chose. Et pourtant, maintenant, tu avais l’impression que c’était une période calme de ta vie. Sans angoisse, sans cauchemar… sans cachet.
Tes doigts serrèrent le flacon avant de le fourrer au fond de ta poche alors que ton autre main fit sortir un livre au hasard d’une étagère d’un geste ample… sans réaliser qu’une personne venait d’entrer dans un silence révérencieux, se plaçant dans la trajectoire de l’ouvrage que tu avais choisis –plus ou moins- de lire. Ce qui devait arriver arriva, le bouquin heurta assez brutalement la personne qui venait d’arriver avant de tomber lourdement sur le sol. Poussant un soupire exaspéré, tu t’extirpas de ton fauteuil pour aller vers le livre, sans même te soucier de savoir si ce pauvre camarade du même groupe que toi avait pu avoir mal ou non.
« Tu ne peux pas faire attention un peu ? » lâchas-tu d’un ton sec en ramassant le livre, renvoyant ses cheveux tressés dans ton dos avant de fixer l’arrivant de ton regard carmin et colérique.
Un jour, les excuses ne te brûleront sans doute plus les lèvres, Lyria. En attendant, le monde allait sans doute devoir faire avec ton manque de correction qui constatait avec l’allure altière que tu affichais en permanence.
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